La vie d'une étudiante n'est pas de tout repos! Entre cours, parents et amis, bienvenue dans mon univers!

Projet Gardiens

Gardiens n'est pas un projet de BD mais un roman de fantasy que j'essaye d'écrire. Faire des portraits des personnages m'aide à me les représenter....
Voici le début de ce que j'ai écrit. Ce n'est qu'un brouillon alors soyez indulgents!

"Humble voyageur des contrées secrètes de l’Imaginaire, connais-tu la féérique Terre de Salem ? La belle et fabuleuse Terre des Eléments confiée par le Grand Sage Salem a sa fille, la gracieuse et merveilleuse Alika, Gardienne de la Vie et de la Paix. Imagine, voyageur, imagine ! Des contrées sauvages, des plaines battues par les vents, des montagnes imprenables coiffées de neiges éternelles. Regarde le courage des Hommes. Regarde la sagesse des Elfes ! Vois l’éclat et la puissance du pouvoir des Gardiens, soldats des Sages, guerriers d’Alika !
Vois-tu ? Comprends-tu ? Alors laisse-moi te conter la plus grande trahison que la glorieuse Terre de Salem n’ai porté en son sein. Vois la bonté, l’amour et la sagesse céder sous les attaques de la colère, de la haine et de la peur ! Ecoute les cris de rage des guerriers et les cris d’agonie de Salem ! Vois cette Terre mise à feu et à sang par un homme.
Distingues-tu ces hommes là-bas, qui se tiennent debout, droits et fiers ? Les vois-tu ces Résistants, guidé par les Sages ? Tu les vois ? Alors laisse-moi te conter l’histoire de l’Elue d’Alika, de celle qui a sauvé Salem des flammes et les Elfes et les Hommes de la haine et de la destruction. Voyageur, ferme les yeux et écoute la Légende d’Eléonore la Sage.

Conrad se retourna brusquement, faisant craquer la chaise en bois sur laquelle il était assis. Un chat noir sortit de l’ombre et s’approcha du jeune homme. Celui-ci soupira.
            - Tu m’as fait peur, Philibert! chuchota-t-il. Il n’y a pas de lune ce soir. D’après Maître Emith, c’est le présage d’un grand changement… ou bien d’un grand malheur. Je suis le petit nouveau, alors ils me refilent les tâches qui ne veulent pas faire!
            Philibert darda sur Conrad ses yeux jaunes et poussa un long miaulement. Le garçon le regarda un moment et soupira de nouveau.
            - Me voila en train de parler à un chat! Sam doit avoir raison, je deviens fou!
            Conrad était récemment devenu apprenti-prêtre. Son diplôme en poche, il avait quitté le vieux temple où lui et son ami Samy avait étudié pour s’installer à Ilendra. La capitale Elfe recelait de nombreux trésors mais le plus grand était certainement le Grand Temple, situé à une centaine de mètre du Palais royal. Haute de treize pieds, la porte principale était entourée de cinq colonnes de marbre dans lesquelles étaient gravés en relief les visages et les bustes des cinq divinités qui régissaient le monde des Elfes comme celui des Humains. Sur la lourde porte de bois étaient gravés le nom de chacun des rois elfes qui s’étaient succédé sur le trône d’Ilendra. Les murs à l’intérieur du temple était couvert de peinture et de sculpture racontant l’histoire des Sages ainsi que celle des rois elfes. En son centre se trouvait une cour carré bordée de cinq petits temples chacun à l’honneur d’un des Sages.
            Au milieu de la cour, à l’exact croisement des cinq lignes en or gravées dans le marbre recouvrant le sol, qui naissaient au bord de chaque petit temple, se trouvait la flamme d’Elend, donnée au Elfes par les Sages et qui jamais ne doit être éteinte. Dans le cas où la flamme viendrait à périr, les Sages détruiraient le monde et ses habitants pour les punir d’avoir trahi leur confiance. La jumelle de la flamme d’Elend, Caciopée, se trouvait cachée dans le Grand temple de Firamr, la cité de Feu, la capitale du Royaume des Hommes. La protection de ses deux flammes empêchait les deux peuples de se faire la guerre malgré leurs nombreuses rivalités.
            C’était Elend que cette nuit Conrad devait garder. Le jeune prêtre leva les yeux vers le ciel sans lune. Cette nuit apporterait le changement, cela il en était sûr, quand à savoir si cela serait un malheur ou, au contraire, une évolution profitable à leur royaume, seul le temps pourrait le lui dire. Ou peut-être les Sages. Cette nuit la princesse Emilia, fille unique du Roi Erin, héritière du trône d’Ilendra mettait au monde un enfant mi-Elfe, mi-Humain.
            Conrad avait déjà entendu parler d’enfants métisses né parmi les gens du peuple. Parfois tué le jour de leur naissance, le plus souvent banni avec leurs parents, ils vivaient dans la pauvreté et finissaient par mourir de faim. Certains récits les décrivaient affreux, laids et difformes, l’âme aussi noir que celle d’Othermis, le Mal, ennemi des cinq Sage, qui cherche à détruire la Terre.
            Mais l’enfant qui allait naître n’était pas la simple progéniture de paysans ou d’ouvrier. Non, cet enfant serait l’héritier du trône d’Ilendra mais aussi l’héritier du trône de Firamr. Fils ou fille des deux futurs dirigeants des Elfes et des Hommes, on ne pouvait le tuer, ni bannir ses parents.
            Le Royaume des Hommes depuis quelques mois tremblaient. Partagé quant à la démarche à suivre, le peuple s’était divisé en deux groupes. Le Roi Alex voyait son autorité remise en question. Dans la capitale, la guerre civile menaçait d’éclater.
            Conrad songeait à l’enfant qui allait naître, s’interrogeant sur son sexe, lorsqu’un bruit le tira de ses pensées. Il crut d’abord que Philibert venait à nouveau le surprendre, mais le chat ne sortit pas de l’ombre. Un nouveau bruit se fit entendre, semblable à un bruit de tonnerre, mais assourdi, comme si le ciel ne voulait pas qu’on l’entende. La flamme d’Elend grandit brusquement, monta jusqu’à être plus haute que Conard qui s’était levé. Une bourrasque vint fouetter le visage du jeune prêtre. Une lueur blanche illumina la cour, le prêtre leva les yeux vers le ciel, tentant d’apercevoir d’où elle provenait. Il distingua avec peine la silhouette d’une femme dont les cheveux d’or volaient tout autour d’elle.
                                  
           
Le prêtre Roma priait dans l’un des petits temples situés autour de la cour centrale, celui d’Alika, la Sage de la vie, celle que l’on prie pour les naissances et pour les guérisons. La sœur cadette de Roma, Giny, était enceinte de six mois et sa grossesse connaissait quelques difficultés. Il demandait de l’aide à la Sage pour que l’accouchement de Giny se passe dans les meilleurs conditions possible lorsque la flamme d’Elend avait brusquement grandit, pétrifiant le jeune prêtre chargé de la garder. Roma se précipita dans le bureau du Grand Prêtre, Maître Emith pour l’informer de l’activité inhabituelle de la flamme des Sages. Lorsqu’il revint dans la cour centrale, accompagnée d’Emith et de deux autres prêtres, une lumière blanche éclairait la cour, les éblouissant. La lumière devint moins forte, les yeux des prêtres s’habituèrent et ils purent distinguer, au milieu de la cour où les quatre éléments s’étaient déchainés, Conrad qui regardait les yeux grands ouvert une jeune femme vêtue d’une longue robe blanche et dont les cheveux couleur or descendait en cascade jusqu’à ses hanches. Emith s’avança vers Alika, tandis que ses trois compagnons tombaient à genoux. Elle lui sourit, d’un sourire resplendissant, et lui tendit un parchemin blanc enroulé sur lui-même et retenu par un ruban rouge. Le Grand Prêtre prit le rouleau dans ses mains. Alika s’approcha de Roma, posa sa main sur sa tête, et lui murmura ses mots:
            - Votre sœur, dévoué prêtre, aura le plus beau des accouchements et les plus merveilleux des enfants que l’on puisse avoir.
Puis dans un soupir, Alika disparut, emmenant avec elle la lumière blanche qu’elle avait apportée.
           
Les cinq prêtres restèrent un moment abasourdi, ne sachant que faire, puis Emith défit lentement le ruban rouge et déroula le parchemin. Il baissa les yeux et lut à voix haute le texte écrit en lettre rouge sur le papier:

Des Hommes viendra la trahison;
De l’union de Salam viendra la liberté.
L’enfant qui ce jour béni est né,
Du tyran il fera cesser l’oppression.
Afin de réparer nos erreurs
Et d’effacer notre mauvais jugement,
Nous vous envoyons un être Elu,
Béni des Sages et aux pouvoirs immenses.
Aider de la puissance de la nature
Et de la force de ses Gardiens,
Il unira enfin Elfes et Hommes
Et rendra à la Terre de Salam
Sa grandeur passée.

         Emith releva la tête, lança un regard vers le quatre prêtres pétrifiés devant lui, puis s’élança vers l’une des quatre arches de marbre qui reliaient la cour au reste du Temple.
            - Nous devons prévenir le Roi!
                                              

Emilia prit le minuscule bébé dans ses bras. Elle était née avec un mois d’avance et semblait aux yeux de la jeune mère infiniment fragile et pourtant forte. Elle ne savait encore quel nom lui donner. Elend avait dit en riant que la naissance d’une fille rendrait fou de rage le Conseil de Lumière.
            - S’ils étaient aussi sages qu’ils le prétendent, dit en souriant le jeune prince, ils ne verraient pas une menace dans cette toute petite fleur.
            - Que dis-tu de Mariam? demanda la jeune femme.
            - Cela me parait un peu commun, c’est un être exceptionnel. Elle va apporter un changement que nul Hommes ou Elfe n’a jamais vu sur cette Terre. Une fille mi-homme, mi-elfe à la tête de nos deux peuples. Son règne sera certainement remis en question. Mais elle a l’air forte et c’est notre fille, elle unira nos peuples, j’en suis persuader, même si cela doit lui prendre toute une vie. Non, Mariam est un nom trop banal pour sa destinée.
            La porte de la chambre s’ouvrit brusquement, le Roi Erin apparut sur le seuil, pâle comme la mort, un parchemin entouré d’un ruban rouge dans la main gauche.
            - Que dites-vous d’Eléonore?
            - Eléonore, s’écria Emilia, mais Père, il s’agit du nom d’Alika en dans le langage des Anciens, nous ne pouvons pas…
            - Si, vous pouvez, car Eléonore signifie Vie, Espoir et que c’est Alika en personne qui est venue nous apporter l’Espoir, qui est venue nous apporter cette petite fille. Maître Emith L’a vu de ses propres yeux, lisez ce parchemin qu’Elle lui a donné.
            Elend prit le parchemin et le lit à voix haute. Il croisa le regard d’Emilia puis baissa les yeux vers l’enfant qui s’était endormi dans les bras de sa mère.
            - Oui, murmura-t-il, Eléonore sera parfait, mon enfant béni des Sages.

                                     
        
           
4 ans plus tard…
L’enfant courait dans les rues endormies du village. Ses boucles blondes volaient, emportées par le vent qui cinglait son visage. Vêtu d’une simple tunique verte foncé et les pieds nus, il hurlait sa colère et sa tristesse dans les rues d’Endaho.
            - Le Roi est mort, criait-il aux paysans qui, réveillés par le tapage, sortaient l’air bougon de leur chaumière en pierre et en terre cuite. Le Roi est mort ! Sire Axel est mort !
            Un homme à la forte carrure, vêtu d’une chemise blanche et d’un pantalon gris, attrapa le garçon et tint son visage devant celui de l’enfant.
            - Que racontes-tu là, gamin ? demanda l’homme d’une voix grave.
            L’enfant répondit, son discours entrecoupés de sanglots :
            - Le Roi Alex a été assassiné cette nuit. Son fils cadet, le Prince Gabriel accuse son frère le Prince Elend et il a envoyé la Garde Royale l’arrêter ! Le Prince Elend s’est enfui avec son épouse et leur fille pour Ilendra, ajouta-t-il, la voix empreinte de respect et de crainte à l’annonce du nom de la capitale des Elfes.
            L’homme reposa le garçon sur le sol, abasourdi. Autour de lui, s’élevait déjà des protestations. Beaucoup de villageois peinait à croire que le Prince Elend puisse commettre un régicide. Le paysan en doutait aussi. Mais son frère Gabriel, quand à lui, semblait prompt à ce genre de crime. L’homme ferma les yeux sur ces pensées blasphématoires qui, dites à voix haute, pourraient le mener tout droit au cachot. Il n’empêche qu’il  n’était pas dupe. Le Prince Gabriel paraissait avoir un don pour faire accuser les autres de crimes qui servaient pourtant bien son intérêt. Le paysan voyait au loin venir des jours troubles dont il se demandait ce qu’il en ressortirait.
           



2 ans plus tard…
Emilia baissa les yeux vers le nourrisson qu’elle portait dans ses bras. Quelques boucles brunes entouraient son visage,  « les cheveux de son père », pensa la jeune princesse. L’enfant avait la peau ambrée et des yeux d’un bleu indéfinissable, avec des touches de rouge, vert et gris qu’on distinguait à peine. Les yeux d’un Gardien Suprême, du Gardien Suprême. Emilia serra le nourrisson contre sa poitrine. Eléonore leva vers elle ses grands yeux verts dans lesquels on lisait inquiétude et incompréhension mêlés. Le cor d’Ilendra résonna une nouvelle fois. Emilia cessa de respirer. Trois coups. La Grande Porte des Elfes avait cédé. Des larmes se mirent à couler sur ses joues.
            - Maman, murmura Eléonore, Maman ?
            Emilia se leva, déposa le nourrisson dans les bras de sa servante, Jane, et se mit à genou devant Eléonore qui la fixait toujours de ces grands yeux vert.
            La porte s’ouvrit soudainement. Les deux jeunes femmes se tournèrent vers les deux hommes qui venaient d’entrer.
            - Il faut que vous partiez, maintenant ! s’exclama sans préambule Elend. Henry est en train d’envoyer un message à Caliha. Ils partiront immédiatement et vous devez les rejoindre au plus vite.
            - Elend, je dois rester, protesta Emilia. Je suis une Gardienne ! Je suis la princesse de ce pays, je ne fuirai pas en abandonnant ses habitants. Pas en sachant qu’au combat, je vaux cent hommes !
            Elend se tourna vers Frank et Henry qui venait de surgir derrière eux.
            - Partez, dit-il, partez tous les deux. Partez avec Jane et mes filles. Partez !
            Henry pris Eléonore dans ses bras. Franck pris Jane par les épaules. Dans ses bras l’enfant dormait paisiblement, ignorant les tourments qui agitaient le peuple des Elfes. Ils se précipitèrent dans la cour arrière du château, Elend et Emilia sur les talons. Des étalons, l’un noir de jais, l’autre le poil brun, les attendaient, surveillés par deux écuyers à l’air terrifié.
            - Patrick doit les emmener à Endaho, fit Henry. Nous les retrouverons là-bas.
            Les cinq amis se regardèrent un moment, le visage crispé. Un cri aigu vint les tirer de leurs pensées. Eléonore s’agitait dans les bras de Henry. Ses grands yeux verts fixaient sa mère d’un air affolé. Elle avait compris.
            - Maman ! cria-t-elle.
            Des bruits de pas et de lutte se firent entendre.
            - Partez ! s’écria Elend.
            Franck fit monter Jane sur le cheval noir, le bébé toujours dans ses bras et monta derrière elle. Henry, tenant fermement Eléonore, se mit à son tour en selle. Les deux écuyers se précipitèrent pour ouvrir la porte en bois qui permettait habituellement l’entrée des victuailles dans le château. Emilia s’approcha du cheval marron, sur lequel s’agitait toujours Eléonore, tentant de s’extraire de l’étreinte de Henry. Elle posa la main sur la jambe de sa petite fille et murmura :
            - Promet moi, Eléonore, promet moi que tu veilleras sur Eléna.
Eléonore acquiesça. Emila sourit.
- Pardon, pardon pour tout.
            Franck et Henry lancèrent leurs chevaux au gallot. Eléonore tourna la tête vers ses parents, appelant à grands cris sa mère. Les chevaux passèrent la porte et se retrouvèrent sur une route qui partait vers les champs et sortait de la ville. Ils prirent un virage serré et la cour du château disparut de la vision des cavaliers. Eléonore eut le temps d’apercevoir un groupe de soldats qui avaient envahi la cour et entouraient Emilia et Elend. Elle voulut crier à nouveau mais Henry l’en empêcha. La main gantée de ce dernier sur la bouche, elle leva les yeux. Il lui fit signer de se taire. Emilia baissa les yeux, posa sa tête sur le buste de Henry et se mit à pleurer en silence tandis que les chevaux galopaient à toute allure vers Endaho. "

Maintenant, place aux dessins!


Béatrice et Marie
Terre et Feu

Les Sages et Elena

Béatrice, Marie, Roxanne et Malory
Terre, Feu, Eau et Air

Malory et Marie
Eléonore et Eléna
Béatrice et Roxanne